Pour une 13e rente AVS

Les personnes qui ont travaillé toute leur vie méritent une bonne pension. Mais la réalité est loin de là : la rente maximale de l'AVS est de 2 370 francs. La moitié des personnes qui prendront leur retraite en 2017 devront se débrouiller avec moins de 1 777 francs de rente AVS par mois. Ce revenu est souvent complété par les rentes de la caisse de pension. Cependant, une part importante de la population est encore exclue du 2e pilier ou ne perçoit que des prestations très faibles de la caisse de pension. En 2017, la rente moyenne du 2e pilier s'élevait à 1 838 francs. Si l'on déduit de ces pensions modestes les coûts du loyer et des primes d'assurance maladie, on se rend vite compte qu'il ne reste pas grand-chose pour vivre.
Presque une personne sur dix a besoin de prestations complémentaires immédiatement après la retraite parce que la pension ne suffit pas pour vivre. Même si la Constitution stipule depuis près de 50 ans que les pensions doivent être suffisantes pour assurer la subsistance.

La situation des femmes en matière de pension est particulièrement problématique. Un tiers des femmes ne perçoivent pas de pension du 2e pilier. Si les femmes ont un fonds de pension, leurs pensions de PK sont en moyenne deux fois moins élevées que celles des hommes. Cela s'explique par le fait que leur parcours de vie est caractérisé par des interruptions de carrière, un travail à temps partiel et des salaires plus bas. En revanche, les rentes des hommes et des femmes sont tout aussi élevées dans l'AVS, car l'AVS reconnaît également la prise en charge des enfants et des proches comme un travail et conduit à des
Rentes AVS.

Dans le système de l'AVS, la dernière grande augmentation des rentes a eu lieu il y a près de 50 ans. Depuis lors, les rentes de l'AVS ont été partiellement adaptées au coût de la vie, comme le prévoit la loi.

En outre, l'augmentation des primes d'assurance maladie engloutit une part de plus en plus importante de la rente AVS, laissant de moins en moins de moyens de subsistance. Dans le même temps, outre les primes d'assurance maladie, d'autres
Les coûts des soins de santé représentent une part importante du budget des retraités - par exemple, les franchises, les franchises et les factures dentaires.

Les pensions des fonds de pension sont en chute libre depuis une dizaine d'années. Depuis 2005, les pensions des FP ont chuté de 8 % en moyenne en termes réels - et le rythme de la baisse s'accélère. Bien que les actifs n'aient jamais versé de cotisations plus élevées qu'aujourd'hui à leur fonds de pension. Ceux qui prennent leur retraite aujourd'hui et demain recevront une pension moins élevée que ceux qui sont nés avant. Tout le monde et tout le monde le ressent : De plus en plus d'assurés se rendent compte aujourd'hui qu'ils doivent payer davantage dans le 2e pilier pour recevoir finalement une pension moins élevée.

La détérioration constante des pensions du deuxième pilier s'explique par les problèmes du système de couverture du capital lorsque les taux d'intérêt sur les marchés des capitaux sont bas. Cela a un effet négatif sur le capital de retraite.

Chaque jour, les employeurs, les banques et les assurances tentent de nous faire croire que l'AVS est au bord de la faillite financière. Ces prévisions suscitent des craintes au sein de la population et affaiblissent la confiance dans notre système de prévoyance vieillesse. Cela prépare le terrain pour une détérioration des prestations. Il s'agit d'un calcul politique : les employeurs prévoient en effet de relever l'âge de la retraite et se soustraient ainsi de plus en plus à leur responsabilité. En effet, les chômeurs âgés éprouvent de plus en plus de difficultés à retrouver un emploi. En même temps, le "potentiel d'emploi inutilisé" en Suisse s'élève à environ 300 000 emplois à plein temps. Il s'agit de chômeurs et d'employés à temps partiel qui aimeraient travailler davantage. Les femmes sont particulièrement touchées. Ce que les employeurs cachent : Plus la situation sur le marché du travail est bonne, plus l'AVS est avantageuse.

Les rapports d'horreur des banques et des compagnies d'assurance sont également plus que transparents : compte tenu du "déséquilibre" de la prévoyance vieillesse, "l'initiative personnelle est actuellement la seule voie viable". Ils veulent vendre le plus grand nombre possible de produits du 3e pilier. Car c'est ainsi qu'ils gagnent de l'argent. Ils ne gagnent rien avec l'AVS. Au contraire : dans l'AVS, ils cofinancent les rentes AVS du peintre et du vendeur avec leurs employeurs. Les personnes qui gagnent le plus d'argent dans les magasins de tapis des banques versent à l'AVS beaucoup plus qu'elles ne recevront jamais de rentes. Dans le 3e pilier, chacun est complètement autonome : ici, il doit payer lui-même toutes les cotisations et financer les bénéfices des banques.
Le 3e pilier est avant tout un instrument d'économie d'impôt. Même si les versements dans le 3e pilier ont fortement augmenté, seul un tiers des personnes ayant un compte dans le 3e piliera ou 13 % de tous les contribuables ont assez d'argent pour payer le montant maximum de 6 826 francs qui peut être déduit des impôts. Les personnes ayant des revenus faibles et moyens, comme les facteurs ou les vendeurs, n'ont guère la possibilité de faire des versements importants sur un compte du 3e pilier. Parce qu'elles ont besoin de leur argent pour vivre.

La prévoyance vieillesse est à la croisée des chemins et la situation s'aggrave. Dans les années à venir, il faudra décider si la Suisse riche pourra se permettre un régime de retraite décent et solidaire ou si les banques et les compagnies d'assurance l'emporteront avec leur privatisation souhaitée de la prévoyance vieillesse. Il est donc temps de mettre en place une 13e rente AVS. Comme contre-offensive et comme étape vers la réalisation du mandat constitutionnel, selon lequel la rente AVS doit assurer l'existence. Car ceux qui ont travaillé toute leur vie méritent une bonne pension.
L'initiative est simple mais impressionnante : elle prévoit l'introduction d'un nouveau versement de la rente à laquelle on a droit dans l'AVS. Tout comme presque tout le monde a un 13e mois de salaire. Calculé sur la base d'un versement mensuel, cela signifie une augmentation des rentes AVS de 8,33 %. En raison du caractère compensatoire de l'AVS, ce sont les personnes à faibles et moyens revenus qui en profitent le plus. Mais les bénéficiaires de la GE devraient également bénéficier de la 13e rente mensuelle. Ce sont surtout les retraités les plus pauvres qui devraient ressentir une amélioration.

Comme la génération du baby-boom va prendre sa retraite dans les prochaines années, l'AVS a besoin temporairement d'un peu plus d'argent. Mais une grande partie de la politique et des médias diabolisent à tort ce vieillissement démographique en le qualifiant d'inabordable. Selon les estimations de l'UBS, l'AVS 2030 serait encore financée de manière optimale à environ 4,7 % du salaire (proportion des employés) au lieu des 4,35 % actuels. En même temps, le financement de l'AVS dépend aussi fortement de l'évolution des salaires et de l'emploi. Si les salaires des actifs augmentent et que l'emploi augmente, l'AVS s'améliorera également.

Selon les derniers chiffres disponibles, une 13e rente AVS coûte environ 2,7 milliards de francs (selon la part de la Confédération). Pour la financer, il faudrait augmenter les cotisations salariales des employés d'environ 0,35 point de pourcentage ou que la BNS contribue à une partie de ses bénéfices. Le renforcement de l'AVS est néanmoins la meilleure réponse financière, car ce n'est qu'ici que la grande majorité de la population recevra plus de rentes pour son argent. Selon la situation professionnelle et familiale, la 13e rente AVS est environ cinq à dix fois moins chère qu'une rente correspondante du 3e pilier. Le renforcement de l'AVS profite non seulement aux retraités, mais aussi et surtout aux actifs. Comme ils doivent moins épargner pour leur vieillesse, ils ont plus d'argent pour vivre. Cela est d'autant plus important aujourd'hui, compte tenu des loyers et des primes d'assurance maladie élevés.

Outre le financement par le biais de pourcentages salariaux, le SGB préconise que la Banque nationale contribue au financement de l'AVS avec une partie de ses bénéfices. En effet, les bénéfices de la BNS ont fortement augmenté ces dernières années. Dans le même temps, la Confédération et les cantons disposent de réserves suffisantes et annoncent chaque année des excédents.

L'AVS est le cœur du système de protection sociale suisse - la Constitution et les électeurs lui ont accordé un rôle de premier plan. Il est temps que nous prenions à nouveau son mandat constitutionnel au sérieux. Si l'AVS connaît un tel succès, c'est parce qu'elle se caractérise par une solidarité fondamentale.

Tout d'abord, elle repose sur la solidarité entre les générations : ceux qui exercent une activité lucrative paient collectivement pour ceux qui n'exercent plus d'activité. Si l'AVS n'existait pas, la génération âgée serait renvoyée dans un état de dépendance ou de pauvreté indigne. Mais l'AVS est aussi une bénédiction pour les jeunes. Grâce à l'AVS, les déductions de salaire sont limitées et ne s'écoulent pas dans les canaux de la prévoyance privée des banques et des assurances.

Deuxièmement, divers mécanismes de l'AVS permettent une solidarité prononcée entre les bas et les hauts revenus. En effet, la rente maximale versée par l'AVS n'est que deux fois plus élevée que la rente minimale. Les rentes de l'AVS sont donc plafonnées. Et ce, malgré le fait que tout le monde verse le même pourcentage de son salaire à l'AVS, y compris les revenus les plus élevés. Même le PDG, qui verse un salaire de 1 million, reçoit la rente maximale à 65 ans. En outre, la formule de calcul des rentes est conçue de telle manière que les rentes augmentent plus rapidement pour les personnes à faibles revenus. Cela profite en particulier aux femmes, qui gagnent souvent des salaires modestes en raison du travail à temps partiel. C'est pourquoi 92 % des personnes touchent aujourd'hui une rente AVS plus élevée que celle qu'elles ont versée avec leurs cotisations.

Enfin, la solidarité entre les sexes au sein de l'AVS est unique en son genre. En effet, il n'y a pas que le travail familial et le travail d'assistance non rémunérés qui constituent une rente AVS. Les personnes mariées partagent également les conséquences si les obligations familiales font qu'elles ne sont pas toutes deux également actives. L'augmentation des rentes de l'AVS est donc le meilleur moyen d'améliorer immédiatement la situation des femmes à l'âge de la retraite. C'est une nécessité absolue - surtout un an après la grève des femmes*.